Présentation
générale : historique de la chaine
radio RTL, présentation du programme, du contexte médiatique, biographie de J.M
Apathie.
L’historique
de la chaine radio RTL
Le 8 juin 1931, naissance de radio Luxembourg, future RTL. La Compagnie luxembourgeoise de la radio diffuse, sous le nom de Radio Luxembourg, sa première station. Fondée dans le Grand-Duché du Luxembourg, et bénéficiant d’un émetteur à Junglister, elle profite de sa situation géographique pour se donner des ambitions européennes c’est alors la seule radio privée que l’on peut capter en français au nord de l’Europe et plus particulièrement en Belgique, toute proche, et en France. A présent les trois mats de Beidweiler, servent pour la transmission, depuis 1970. Les radios périphériques ne pouvant pas installer leurs émetteurs en France, à cause du monopole d’état de la RTF, la mise en service d’une nouvelle émettrice longue onde a été faite en 1964, et de ce fait Radio Luxembourg devient l’une des plus puissantes stations dans le monde. De 1933 jusqu’au 21 septembre 1939, c’est des studios de la villa Louvigny (parc de Luxembourg), que la station émet, puis de nouveau de 1945 à 1966. Il y’a eu une grande association avec le cirque Gruss-Jeannet de 1945 jusqu’en 1955, sous l’enseigne « Radio circus » ensuite de 1959 à 1966 avec l’enseigne « le Grand Cirque de France ». Cette radio RTL est rebaptisée en octobre 1966 par Jean Prouvost, la formule est entièrement changée, on lui donne un ton plus moderne, plus convivial qui est toujours d’actualité. Depuis 1980 elle reste la première radio de France. Radio RTL et le journal sportif « l’Equipe » ont lancé une nouvelle émission radio qui est totalement consacrée au sport, en premier sur le net seulement, qui est baptisée « RTL6 – l’Equipe » depuis le 8 octobre 2007, et fin 2009 elle dispose d’une fréquence sur la radio numérique terrestre française.
Choix de
Corpus
RTL est la première radio de France en audience cumulée sur la période septembre-octobre 2011 devant NRJ, France Inter, France Info et Europe 1, selon les chiffres publiés jeudi 17 novembre 2011 par Médiamétrie. Cela revient à une rentrée très réussie. Par rapport à la dernière vague d’avril-juin, RTL passe de 11.9 à 12.3 % d’audience cumulée. C’est parmi les meilleures réussites depuis dix ans. Comme sous-corpus, on s’est intéressé à la chronique quotidienne « l’invité de RTL » présentée par Jean Michel Apathie.
L’émission « l’invité de RTL »
Il s’agit d’une interview politique, un rendez-vous incontournable réunissant prés de deux millions d’auditeurs. Tous les matins à 7h50 sur RTL, Jean-Michel Aphatie reçoit un invité, des personnalités politiques, leaders d’opinion ou grands patrons pour une interview très attendue. Cet exercice a été récompensé par le prix Philippe Caloni. Un prix prestigieux auparavant attribué à Frédéric Taddeï, Nicolas Demorand ou encore Jean-Jacques Bourdin. La chaine radio RTL a créé également un blog intitulé « le blog de Jean-Michel Aphatie » pour cette émission et bien d’autres pour pouvoir raconter les coulisses de cette interview politique et entretenir un dialogue avec ceux que cela intéresse.
Biographie
de Jean-Michel Aphatie
Jean-Michel Apathie né le 8 Juin 1958 à Mancayolle-Larrory-Mendibieu, est un journaliste français. Il travaille principalement sur la chaine radio RTL depuis 2003, tout en étant chroniqueur politique dans le Grand Journal de Canal + depuis septembre 2006. Jean-Michel Aphatie appartient, à la catégorie des observateurs politiques. Il faut s’arrêter un instant sur son itinéraire peu banal. Issu d’un milieu modeste, il quitte l’école à quatorze ans et travaille comme garçon de café ou vendeur de voitures. Il reprend des études à vingt-quatre ans. Il obtient des diplômes en journalisme et en droit public. Ce parcours méritant le situe et le constitue. Aphatie est différent des autres (il n’a pas fait Sciences Po en compagnie des responsables politiques de sa génération) et s’autorise à parler au nom de ceux qui en ont « bavé ». Avec Aphatie, on est dans le personnel, les fibres, le réactif, l’émotion. En septembre 2008, il expliquait sa passion pour la politique : « J’ai le virus, je ne connais pas de lassitude. L’actualité m’intéresse toujours autant, il se passe toujours quelque chose de passionnant. Dans la politique, il y a des snipers, des trahisons, des complots, du danger partout. On y trouve de l’irrationnel, du charme, de la solitude, des drames. La politique prête à la tragédie ». Telle est sa passion : la politique ressentie comme un film à suspense, avec des larmes, des destins croisés. On ne s’étonne pas qu’il avoue venir de la gauche (il fut membre du Parti socialiste de 1982 à 1986, donc quand ce parti était au pouvoir) sans jamais avoir été de droite. Il quitte le PS lorsqu’il apprend l’existence de la fille cachée de Mitterrand (sacrément dialectique !) et va se consacrer au “ mensonge ” en politique. Il fera également une fixation sur le sonotone (lui aussi caché) de Chirac, autre preuve que le mensonge est consubstantiel à ceux qui nous gouvernent, surtout s’ils ont, à cause de leur surdité, une perception déformée du monde. En bon outsider, il indique avoir voté blanc à tous les scrutins depuis 1988, sauf lors du référendum sur le Traité de Maastricht, où on serait surpris qu’il ait rejoint le camp du Non.
Forme du
programme
Suite à l’analyse de plusieurs émissions de L’invité de RTL (Nadine Morano, Brice Hortefeux, Laurent Fabius, Dominique de Villepin, Martine Aubry, Jean Pierre Raffarin, Marine le Pen), il nous a été possible de dégager des tendances en termes de forme du discours, d’analyse discursive et de superstructure discursive. En effet, ce type de programme médiatique est propice à la mise en place de récurrences qui permettent de rendre l’émission reconnaissable et de la typifier. Cela signifie implicitement que les personnes qui partagent du sens doivent maitriser les formes du programme. Les émissions télévisuelles ou radiophoniques sont souvent bâties sur les mêmes schémas afin de permettre une économie cognitive et de fédérer des publics déjà habitués à ces formats.
Concernant l’émission
radiophonique, L’Invité de RTL, nous
pouvons dans un premier temps, indiquer que le domaine de la pratique social
est l’actualité.
L’actualité relève du
domaine journalistique. Le journaliste qui par essence informe, explique et
donne à voir une certaine réflexion sur la connaissance du monde. Dans cette
émission c’est Jean-Michel Aphatie qui représente cette entité.
Cette situation de
communication nous permet d’espérer de
ce programme un certain nombre d’attentes (une conduite professionnelle et une
déontologie) et conditionne le lecteur. Ces attentes sont des modèles de
situation de communication qui sont acquis par apprentissage ainsi que par des
représentations, des normes sociales et des valeurs partagées.
Le contrat de communication
est défini par la situation de communication. Cette situation prédétermine le
discours et la construction du sens. Le contrat de communication donne une
dimension normative et cognitive.
Le discours du journaliste
a une valeur d’authenticité, il se doit d’être le garant de la démocratie et
doit le faire savoir par le biais d’un discours hétéro centré.
Les principes :
Nous avons pu dégager un certain nombre de principes récurrents.
Tout d’abord, le principe
de réalité. En effet, étant donné le
domaine de la pratique sociale qui est l’actualité, les événements analysés
sont réels et avérés (support audio, vidéo). Pendant environ 10 minutes, les
invités qui font l’actualité du moment,
discutent et débattent face à Jean-Michel Aphatie de ce qui vient de se
produire. Ces discours traduisent un état du monde.
Nous avons également
remarqué le principe de sérieux.
Sujets sérieux parfois graves sur l’actualité politique ou économique qui
tiennent les français surtout en période de crise.
De plus, le principe de vérité est primordial dans ce type de
programme. Compte tenu du type d’émission et des personnalités qu’elle reçoit,
nous sommes en droit d’attendre des interviewés que les faits exposés soient
vrais. Cependant, le journaliste n’est
pas à l’abri des invités qui usent et abusent de démagogie.
Finalités :
Les finalités du journaliste Jean-Michel Aphatie :
En tant que
journaliste-animateur sur l’une des plus grosses radios françaises, Jean-Michel
Aphatie subit très certainement des pressions des dirigeants de la radio dont
les préoccupations sont bien souvent d’ordre économique. De ce fait, le
journaliste a pour finalité ultime de faire de l’audience. De plus, nous
pouvons distinguer une autre finalité qui serait d’asseoir sa position de
journaliste politique émérite et expérimenté.
Les finalités des
invités :
Les invités ont pour
finalité d’exposer leur opinion, leur idée, de défendre un projet. Ils ont pour
objectif de légitimer leur choix, leur position.
Visées :
Jean Michel Aphatie a pour visée, à chaque interview, de faire parler, questionner, déranger afin d’obtenir un scoop et créer la polémique pour déstabiliser les candidats.
Ces visées sont à mettre
directement en parallèle avec la finalité première de Jean-Michel Aphatie qui
est l’audience.
En effet, plus la
discussion se transforme en débat animé, moment où l’invité peut perd son sang
froid et dévoiler plus qu’il ne le voudrait, plus les chances de faire une
bonne audience par la suite augmente.
Les invités quant à eux
doivent répondre aux questions de Jean-Michel Aphatie sans tomber dans les « pièges »
tendus par le journaliste. Ils doivent être clairs dans leurs idées et garder
leur calme. Leurs visées sont de répondre aux questions et d’éviter les questions
pièges.
Orientations discursives :
Leur discours s’oriente vers une réflexion sur la connaissance du monde. De ce fait, les discours sont hétéro centrés (une des conditions du journalisme) et explicatifs. Aucune question d’ordre privé n’est abordée, ce n’est pas le propos de l’émission.
Tours et types de prise de parole :
En ce qui concerne les tours de parole, nous sommes dans un schéma classique de l’interview. Le journaliste pose des questions et les invités y répondent (directement ou indirectement). Ainsi les questions sont matérialisées par des tours de paroles courts et nombreux.
Ceux des invités sont
moyennement longs (réponses) et nombreux. Le format de l’émission, l’interview
et sa durée, (dix minutes) sont propices à des échanges moyennement longs afin
de multiplier les questions.
Les prises de parole sont
prenantes chez le journaliste et sollicitées chez les invités. Cela peut
différer selon les invités qui par moment font des relances soit par reprise de
la question, soit par changement de la focalisation.
Rôles :
Jean-Michel Aphatie est un journaliste cela signifie qu’il se place en position d’expert garant de la démocratie ayant pour mission d’informer les citoyens par le biais d’un discours hétéro centré.
Les invités quant à eux
sont des experts dans leur domaine (politique, économique et leader d’opinion).
Les invités sont des leaders dans leur domaine, ils sont ceux qui prennent les
décisions importantes pour la France ou les instances administratives.
De ce fait, les types
d’interventions sont directifs pour le journaliste et réactifs pour les
invités.